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Uniformes et équipements
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La
troupe :
-
Bonnet
à poils :
Les
grenadiers hollandais
sont coiffés du célèbre bonnet à poil, confectionné en peau
d’ours ; afin
d’assurer sa protection, des couvre-bonnets ou étuis, sont
distribués. Le bonnet
est sans plaque. Avant 1810, le « cul-de-singe » était orné
d’un galon
croisé en fil blanc sur fond rouge ; après cette période, la
croix est
remplacée par une grenade de fil blanc.
Les
jugulaires sont en
écailles de cuivre jaune, mais celles-ci
n’ont
pas toujours existé. La coiffure est ornée d’un
cordon-raquette blanc
comportant deux glands et d’un plumet rouge haut de
Un
marché fut passé le 20
mars 1811 pour la fourniture de plaques en cuivre rouge et
bruni ; il
semblerait qu’elles ne furent pas utilisées et rétrocédées au
2e
régiment de grenadiers français lorsqu’il fut créé, le 18 mai
1811.
-
Bicorne :
Le
détail des effets du
magasin du corps indique des chapeaux pour les grenadiers en
plus des bonnets,
ainsi que des bonnets de police.
Le
bicorne est à ganse
aurore, marrons rouges aux extrémités et d’un pompon-carotte
de même couleur.
Le
bonnet de police est en
drap blanc, passementerie rouge et galon bâton aurore.
-
Habit
:
Il
est en drap blanc ;
le collet, les revers de forme carrée, les retroussis, les
passepoils des
poches et les parements sont cramoisis. Les retroussis sont
ornés de grenades aurore.
Lorsque les grenadiers hollandais furent incorporés dans la
Garde, l’Empereur
ordonna que les boutons soient remplacés par ceux de la Garde
(en métal jaune
ornés de l’aigle Impériale) et que les brandebourgs jaunes,
qui étaient placés
sur le collet (2 de chaque coté) et sur les revers (7 sur
chacun), soient
supprimés.
En
ce qui concerne la
présence ou non de pattes de parement, la question fût
longtemps posée. Les
gravures de Martinet, qui représentent tant la troupe que les
officiers,
cachent ce détail et une grande partie des auteurs attribue
aux grenadiers
hollandais des pattes de parement par analogie avec l’uniforme
des grenadiers
français. Une source va en sens inverse : le tarif du devis du
1er
octobre 1812 indique 20 petits boutons (7 à chaque revers, 2
pour les épaules,
et 2 pour chaque parement).
Les
caporaux se
distinguent par la présence de deux galons en laine aurore sur
les avant-bras.
Les sapeurs, quant à eux, ont deux haches croisées cramoisies
surmontées d’une
couronne sur les bras.
L’uniforme
est garni
d’épaulettes rouges.
Sous
cet habit, les
grenadiers portent un gilet en drap blanc, à boutons à
l’aigle.
Les
divers états du magasin
attribuent un surtout aux grenadiers.
Les
grenadiers furent
passés en revue à Utrecht le 5août 1810. Dans son rapport
adressé à l’Empereur,
Daru note que l’habillement est en très bon état.
-
Pantalon,
culotte et guêtres :
Rien
de particulier dans
ce domaine : la culotte est en tissu blanc, ainsi que le
pantalon de
route, qui lui, est en toile. En 1812, on confectionne des
pantalons de campagne
en drap gris, beaucoup moins salissant.
D’après
Dumonceau, les
guêtres sont noires, montent au dessus des genoux et sont
fermées par des
boutons en métal jaune ; les boucles de jarretières sont
également en
cuivre jaune. Les registres du magasin d’habillement indiquent
également des
guêtres blanches, mais aussi des demi-guêtres grises.
-
Capote :
Sa
couleur est
bleu-de-ciel ; elle comporte deux rangées de boutons se
croisant sur la
poitrine. Cette couleur, qui peut paraître surprenante, était
celle du régiment
des grenadiers de la Garde Royale hollandaise avant son
incorporation dans la Garde.
Dumonceau confirme cette couleur dans ses Mémoires
(T.2, p.209) : « (…) nos
grenadiers hollandais, reconnaissables à leurs capotes
bleu-de-ciel »
-
Armement
et équipement :
Outre
le fusil modèle 1777
modifié An IX, les grenadiers portent le sabre-briquet
agrémenté d’une dragonne
rouge. Les buffleteries sont blanches. La giberne est ornée de
l’aigle Impériale
en son centre et de grenades aux quatre angles, le tout en
métal jaune. Un
couvre-giberne en toile écrue décoré d’une aigle imprimée
protège cette partie
de l’équipement. Tous les effets du corps sont marqués à
l’aide de fers ;
on en compte 27 au magasin d’habillement en 1810.
Les
sous-officiers
:
Ils
ont le même équipement
que la troupe.
Les
galons, ornements de
retroussis, cul-de-singe sont en or.
Le
bicorne, le bonnet de
police, le bonnet à poils, les épaulettes et la dragonne sont
en passementerie
rouge et or.
Les
officiers
:
Ils
ont un uniforme de
même coupe que celui de la troupe, mais confectionné en drap
plus fin et de
meilleure qualité.
La
redingote est conforme
au modèle d’officier du règlement 1812.
Le
pantalon de route gris
n’a pas de coupe réglementée ; l’officier pouvait donc le
faire tailler à
son goût, ample ou plus ou moins ajusté.
L’officier
porte le
hausse-col, le sabre, le ceinturon en buffleterie blanche à
boucle de la Garde
ainsi que les bottes de cuir noir à revers fauve (ou guêtres
blanches lors des
parades).
Les
épaulettes dorées
suivent le système de grade français.
Le
bicorne, le bonnet de
police, le bonnet à poils, les épaulettes et la dragonne sont
en passementerie
or, ainsi que le cul-de-singe et les ornements de retroussis.
Pour
les officiers montés
(à partir du grade de capitaine), les tapis de selle et
chaperons sont cramoisis,
bordés d’un galon d’or, et dans ce cas, ils portent les bottes
dites « à
l’écuyère ».
Sources
utilisées pour l’élaboration de ce texte :
-
Tradition
n° 83,
Alain Pigeard,
-
La
Garde Impériale (1804-1815), Fallou,
-
Mémoires
et Uniformes de Lambert de
Stuers & historique du 3e régiment de
Grenadiers à pied de la
Garde Impériale, Les frères de Stuers au service de Napoléon
– N°1, Ronald
Pawly
– Patrice
Courcelle, Editions de la belle Alliance
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